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Article de Nato
 
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Barre Phillips est l'une des figures essentielles du devenir du jazz depuis sa révolution de 1960. Né en 1934 à Palo Alto, Barre Phillips s'immerge dans la musique classique et découvre le jazz grâce à son frère trompettiste. En 1958, il rencontre Ornette Coleman et John Lewis. Ornette s'invite à jouer avec lui un peu plus tard. Alors que Barre Phillips devenu New-Yorkais s'intègre aux orchestres de Billy May ou Nelson Riddle, il est contacté par John Lewis pour une création Third Stream (ce fameux troisième courant mêlant jazz et musique classique) de Gunter Schuller. Il y rencontre Phil Woods et Eric Dolphy et très vite se mêle à la nouvelle vague du jazz avec Paul Bley ou Archie Shepp (le fameux "Matin des Noirs"). Oscillant entre classique (Leonard Bernstein), free jazz et jazz west coast (Jimmy Giuffre), on le demande de toutes parts. George Russell l'amène en Europe pour la première fois. Il rejoint l'orchestre de Benny Golson et en 1967 se rend à Londres où il fait la connaissance des tenants de la nouvelle musique Européenne, Evan Parker, Derek Bailey, et John Stevens. Il s'installe et rencontre John Surman avec lequel il créera le fameux The Trio. Difficile pour un musicien américain de pouvoir avoir un permis de travail en Angleterre alors il se rend à Paris et rejoint les expatriés du free jazz comme Marion Brown et Steve McCall. Passionné de théâtre, il rencontre le metteur en scène Antoine Bourseiller. En 1968, à Londres, il enregistre Basse Barre, premier album solo de contrebasse de l'histoire du jazz. La même année il joue avec François Tusques lorsqu'éclatent les événements de mai. Il prend part à la nouvelle musique en France avec Michel Portal, Jacques Thollot, Beb Guérin et Bernard Vitet. Avec Portal, il travaillera avec la danseuse Carolyn Carlson. C'est le moment où il choisit de s'installer dans le sud de la France. Manfred Eicher lui propose deux disques pour ECM dont un en duo avec Dave Holland. C'est le début d'une longue collaboration avec le label de Münich. C'est également la rencontre du cinéaste Robert Kramer dont il deviendra le musicien (Route One/USA). Pour le cinéma, il retrouve Ornette Coleman (Naked Lunch de David Cronenberg). Joëlle Léandre, Paul Bley, Evan Parker Derek Bailey, Peter Brötzmann sont quelques-unes de ses fréquentations musicales régulières. Barre Phillips évolue librement dans des formes différentes où le sens de l'image a toujours sa place.">