Louis Sclavis
Ad Augusta per angustia
777 740 (réédition 1998) - sortie 19-04-1982

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1981 est une année de chapitre nouveau. Georges Brassens, Bill Haley et Bob Marley et Jacques Lacan tirent leur révérence, Jiang Qing, la veuve de Mao Tsé Toung est condamnée à mort. La décennie qui s’ouvre sur d’autres imaginaires porte la marque nouvelle des Reagan, Thatcher, Mitterrand, c’est selon.


Dans le monde du jazz joué en France, tout aussi va changer tantôt par coup d’épingles, tantôt par pans entiers. En 1975, à Lyon, l’ARFI (Association à la Recherche d’un Folklore Imaginaire) accueille Louis Sclavis, un jeune clarinettiste-saxophoniste, immédiatement remarqué et remarquable avec le Free Jazz Workshop de Lyon (devenu Workshop de Lyon la même année), le duo Bolcato - Sclavis ou le Marvelous Band. Cinq ans plus tard, toujours membre très actif de l’Arfi, il est invité régulier de la Compagnie Lubat, et remarqué par les grands aînés Michel Portal et Jacques Di Donato qui l’inviteront fréquemment.

En 1980, il est aussi au festival de Chantenay-Villedieu, jouant Albert Ayler. C’est à ce moment qu’est dévoilée l’idée du prochain et quatrième disque nato : un album premier album de Louis Sclavis sous son nom. Ce sera Ad Augusta per Angustia, un album (presque) solo.

Le décor est planté, une face Dunois (avec de belles traces d’Arfi), une face Chantenay (deux lieux figuratifs d’un autre esprit de ces années où le passé a forme d’avenir). « J’y suis venu sans idée précise de ce que je voulais jouer, sans thèmes… simplement avec tous mes instruments et, plus encore, tout ce qui me plaît, me préoccupe, ce qui commence à prendre forme dans ma tête – avec, aussi, toutes les choses dont je voudrais me débarrasser. » confiait alors Louis Sclavis à Christian Tarting (in Jazz Magazine).

Avec ces plages tour à tour « intrigantes, ébouriffantes et émouvantes » pour reprendre les mots d’Alain Gerber dans Son Magazine, Louis Sclavis signe un véritable premier disque, point de départ exemplaire d’une longue démarche unique.

LP - nato 14 (1981)
CD - 600 340 (1991)
CD - 53025.2 (1992)
CD - 777 740 (1998)






1 - La signification des choix musicaux
(Louis Sclavis)
2 - Musique pour une cérémonie
(Louis Sclavis)
3 - Jour plus tard
(Louis Sclavis)
4 - Per angustia
(Louis Sclavis)
5 - Le pardon
(Jean Méreu)
6 - Levo levo Levo levo
(Alain Gibert)
7 - Sang Sang
(Louis Sclavis)
8 - Vitesses
(Louis Sclavis)
9 - Ad Augusta Ad Augusta
(Louis Sclavis)
 
 

Louis Sclavis : clarinette basse, clarinette, saxophone soprano, voixAlain Gibert : tromboneJean Méreu : trompetteAlain Rellay : saxophonePatrick Vollat : piano
 
 

Jean Rochard
 
 

Christian Savouret, Gérard Gustave
 
 

Chantal Roux, Horace, Pierre Cornuel, Claire Gourdin