cd jazz : collection nato

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Noël Akchoté - Steve Argüelles - Steve Beresford - Sylvie Caspar - Tony Coe - Lol Coxhill - Benoît Delbecq - Marc Ducret - Tony Hymas - The Melody Four - Nathalie Richard - Yves Robert - Claude Tchamitchian - Jacques Thollot - Pat Thomas - Philippe Truffault
Les films de ma ville
777 718 (réédition 1997) - sortie 03-07-1995

Huit classiques du cinéma tournés à Paris et Banlieue, aux musiques remarquables et non moins classiques, joyeusement prises à partie et réinterprétées par quelques passionnés d’images sonores.

Depuis que la manivelle d’une caméra a tourné pour la première fois, deux géographies du monde se superposent dans notre regard : chaque spectateur de cinéma a découvert des paysages divers et lointains, fait plusieurs fois le tour du monde, et connaît intimement des villes où il n’est jamais allé, et qui parfois n’existent pas, ou tout autrement.

Paris qui est l’une des villes les plus filmées du monde est ainsi une ville double : des milliers d’hommes l’ont visitée sans jamais s’y rendre. Et pour les parisiens eux-mêmes, le Paris le plus " réel " n’est pas toujours celui sous lequel ils circulent en métro, celui qu’ils aperçoivent fugitivement par la fenêtre d’une voiture : c’est peut-être celui du Montmartre de Touchez Pas au Grisbi, de Marlon Brando marchant sur le pont Bir-Hakeim dans Le dernier Tango à Paris, des fumées de La Bête Humaine qui continuent de flotter autour de la Gare Saint Lazare.

Parmi les portes qui nous font pénétrer dans ce monde parallèle, celle du son, de la musique, est une des plus fréquentées. Quelques notes de la bande originale d’À bout de souffle, à jamais imprimées dans notre mémoire, y font basculer la place de la Concorde,, les Champs Elysées ou la rue Campagne Première. Un petit air de Mon Oncle, et la banlieue change de visage. Une mélodie à l’accordéon, et Michel Simon apparaît sur le pont d’une péniche nommée Atalante.

CD - 777 118 (1997)

« Exercice de style(s), d’influence(s), où la contrainte d’un " prétexte ", d’un double discours préalable (filmique, musical), est là moins pour brider, orienter ou pallier l’imagination que susciter des trouvailles, interroger la forme et d’une certaine façon répondre du point de vue de l’improvisation aux intuitions et/ou poncifs cinématographiques. Le résultat (excitant) est à la mesure du projet (ambitieux). »
Stéphane Ollivier – Jazz Magazine, septembre 1995.