cd jazz : collection nato

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Tony Hymas
Oyaté
1834/1895 (réédition 2005) - sortie 01-12-1990

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Tout a un début, y compris la permanence. Lorsque sort en 1990, le double album de Tony Hymas, Oyaté, les disques nato ont 10 ans d'âge, le temps est venu d'ouvrir de nouveaux espaces d'apprenties expériences.

nato était aussi un cousin de Geronimo et de récents voyages aux États-Unis d'Amérique ravivent l'aussi spinescente que luminescente question indienne et le fort désir de l'évoquer musicalement. Et comme tout a un début, Tony Hymas compose une suite honorant les mémoires et les actions de Crazy Horse, Manuelito, Satanta, Quanah Parker, Chief Joseph, Captain Jack, Black Kettle, Red Cloud, Geronimo, Lone Wolf, Cochise, Sitting Bull, 12 personnalités complexes, visionnaires aux capacités de résistance extraordinaires face à l'inimaginable dévastation. Bien mieux que des mythes intouchables, des figures abstraites ou des réductions cinématographiques, ces leaders indiens sont les éclaireurs vifs de l'histoire.

Afin que le geste ne soit pas abstrait, le pianiste anglais partit à la rencontre d'artistes du monde indien d'aujourd'hui, dakota, lakota, shawnee, oneida, creek, navajo, comanche, kiowa, apache, chacun, chacune invités spécifiques des douze épisodes de cette suite : les poètes John Trudell et Barney Bush, les chanteuses Joanne Shenandoah, Bonnie Jo Hunt, le saxophoniste Jim Pepper, les flûtistes Carlos Nakai, Kevin Locke, Ed Wapp Wahpeconiah, l'auteur Hanay Geiogamah, les chanteurs Floyd « Red Crow » Westerman, Paul Ortega, Tom Bee, et les chanteurs et tambours D. J. Nez, Joseph Bellanger, Oley Little Eagle, George Archambault.

Étoiles dont on se souviendra aussi des chemins précédents : luttes (Alcatraz, Wounded Knee), livres (My horse in a jukebox), films (Pow Wow Highway, Danse avec les loups, How the west was won), chansons symboliques ("Custer died for your sins"), disques-balises (Comin' and Goin', Three Worlds).

L'enregistrement eut lieu au Nouveau Mexique à Cerrillos puis dans la réserve de Standing Rock. Là, une femme dit à Tony Hymas : « Merci d’être venu, nous sommes un peuple oublié ». John Trudell suggérera le titre Oyaté : le peuple en lakota.

Pièce à faces multiples, rencontre des enfants de la terre avec le sacre de tous les printemps, Oyaté verra ses compléments enregistrés en Angleterre et en France avec des solistes comme Jeff Beck, Michel Doneda, Hugh Burns, Stuart Elliott, Franck Ricotti, Mike Cooper, Ray Russell, Alan Hacker, Tony Coe, Chris Laurence, Lis Perry, David Cox, Michael Rennie...

Succès critique et public, l'étonnante aventure ouverte par Oyaté se poursuivra sur scène puis par deux autres doubles albums. Tout a un début.

2CD - 669 003 (1990) 2CD - 53010.2 (1992) 2CD - 112 118 (1994) 2CD - 777 702/703 (1997) 2CD Long box - HS10056 (2005)

« À travers 12 portraits musicaux, le pianiste Tony Hymas rappelle, cent ans après Wounded Knee que ces grands chefs incarnèrent intelligence, dignité et respect de la vie. »
Bernard Loupias in Le Nouvel Observateur, 12 novembre 1992

« Il faut entendre le chant rageur de John Trudell ou les déchirements poignants de Joanne Shenandoah portés avec compréhension et respect par des musiciens européens. »
Sylvain Siclier in L’Affiche, janvier 1991

« Le projet le plus fou de l’année. »
Serge Loupien in Libération, 31 décembre 1990 - sélection disques de l’année

« Au frontières de la musique blanche et des rythmes amérindiens, la rencontre a eu lieu. »
Xavier Prévost in Zapmag, décembre 1990

« Les indiens sont dans la platine. C’est bien, fin et intelligent. »
Pierre Job in Télérama, 24 novembre 1990 - 4f

« Le résultat est déroutant mais magique. »
Yann Plougastel in L’événement du jeudi, 22 novembre 1990

« L’œuvre dégage une incroyable force vitale. Indiens pas morts. Attention au réveil... »
Christophe Bourseiller in 7 à Paris, 21 novembre 1990