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Nous savons qu’il
existe une maison du dictionnaire et un dictionnaire de
la maison. La maison nato a donc eu envie de
rassembler ses mots : autant de codes, de clés,
de signes et d'intentions qui relient et rallient. Réverbères
du chemin des écoliers, ceux du diconato éclairent
un peu davantage la syntaxe fantaisie de ce langage incontrôlé.
Choisissez un mot ci-dessous :
Rumeur : n. f.
Assez simplement dérivé sans trop de déformation de rumor en latin, la rumeur est un bruit qui court parfois de façon déformée. D'abord synonyme de bruit collectif et protestataire au Moyen Age, la rumeur est devenue de façon plus informelle une information de type nouveau et fluctuant au hasard de ses interprètes, non diffusée par les moyens habituels : pigeon voyageur, garde champêtre, journal, radio, télévision et développements numériques ultérieurs. Bien que les médias en place s'en défendent, ils apprécient assez hypocritement les rumeurs, s'en nourrissent et les transforment à l'occasion en scoop dont ils se revendiquent auteurs. De nos jours, où le très faux anglicisme fake news est appliqué à tout et n'importe quoi pour légitimer l'information officielle, le mot rumeur est devenu synonyme de fausse rumeur alors qu'il peut y avoir des fausses (et destructrices) rumeurs comme d'autres basées sur des faits véritables (être de bonne rumeur) à l'instar de bonnes ou de mauvaises nouvelles, de bons bonds ou de mauvais bonds. La rumeur, comme le feu naissant, a tendance à se nourrir d'elle-même en échappant à tout contrôle et résonne de façon particulière dans certains cercles, lesquels s'appliquent "à faire taire la rumeur". Le sexe, le pouvoir et l'argent sont parmi les motivations principales de la naissance d'une rumeur, utilisée à go go à l'occasion pour propulser des célébrités. Le fin du fin de la rumeur est de faire croire par son biais qu'une rumeur n'en est pas une puis d'en faire courir la rumeur.
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