Sam Rivers
Sam Rivers : saxophones ténor et soprano, flûte
Né le 25 septembre 1930, Sam Rivers étudie le piano à l’âge de cinq ans puis joue du soprano dans une fanfare. C’est en 1947 qu’il commence à travailler avec Jaki Byard et Gigi Gryce.
De 1955 à 1957, il accompagne Billie Holliday et rejoint le grand orchestre d’Herb Pomeroy. Il fonde son premier quartet avec un jeune batteur de Boston âgé de 13 ans : Tony Williams. Quelques étoiles du blues font appel à lui (BB King, et T. Bonne Walker) et en 1964, il rejoint le quintet de Miles Davis (Miles in Tokyo) où il succède à George Coleman et où il précède Wayne Shorter. Il enregistre pour Blue Note (Fuschia Swing Song puis Extensions and Dimensions) et Impulse (Crystals) quelques disques faisant date.
Sam Rivers s’impose alors comme un musicien essentiel, improvisateur inventif, dynamique, libre et précis ainsi qu’un compositeur inattendu. De 1968 à 1973, il travaille avec Cecil Taylor avec qui il vient en France. En 1972, il enregistre Streams Live at Montreux pour Impulse ; puis avec sa femme Beatrice crée le studio Rivbea, rampe de lancement indispensable, essentielle à la nouvelle génération des musiciens américains (Julius Hemphill, Oliver Lake) et cristallisation de la scène New Yorkaise (Anthony Braxton, Sunny Murray, Dave Burrell). Il participe au célèbre Conference of the Birds de Dave Holland et effectue de nombreuses tournées avec son trio composé de Dave Holland et Barry Altschul. Il est aussi l’un des solistes de l’ambitieux projet de Bill Evans et George Russell. En 1979, il joue en double quartet avec Archie Shepp au Festival de Nîmes.
Dans les années 80, il se consacre à l’enseignement, est l’invité du groupe Roots qu’il quitte et joue avec Dizzy Gillespie pour le grand orchestre constitué à l’occasion de ses 70 ans en 1987. Il se fait ensuite assez rare tant sur scène que sur disque pour enfin réapparaître aux côtés de Tony Hymas mais aussi de Noël Akchoté, Paul Rogers, Jacques Thollot dans les années 90. Hymas compose à son intention un Eight Day Journal suite de huit tableaux dont il est le soliste. Les deux hommes enregistre également en duo Winter Garden qui fait l'objet d'un film remarqué de la réalisatrice Pascale Ferran. Sam Rivers, grâce à la complicité de Steve Coleman remonte son Big Band qui enregistre deux volumes pour BMG, alors très ouverte aux propositions de l'altiste. Sam Rivers est également l'invité de Jason Moran.
Sam Rivers nous a quitté le 26 décembre 2011
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