Hélène Labarrière
Hélène Labarrière : contrebasse
Lorsque naît Hélène Labarrière, sa famille est déjà très musicienne et elle commence rapidement la pratique musicale avec ses frères. À 16 ans, elle entre au conservatoire de Boulogne et choisit la contrebasse. À 20 ans, elle se trouve dans la Swing Machine du saxophoniste Gérard Badini. Lors d'une expérience unique et marquante, elle fait la paire avec le batteur Ellingtonien Sam Woodyard. Son puissant sens du swing, dont elle ne se departira jamais, impressionne d'emblée. Elle accompagne bientôt de beaux représentants du jazz américain comme Lee Konitz (avec lequel elle enregistre), Slide Hampton, Art Farmer ou Johnny Griffin.
Adoptée par ses contemporains, elle intègre les groupes d'Eric Barret, Malo Vallois, Jean-Marc Padovani et Daniel Humair. En 1988, elle est de l'opération « Jazz français à New-York » aux côtés de Daniel Humair, Michel Portal, Jean-François Jenny-Clark, Martial Solal, Joachim Kühn, Didier Lockwood et Marc Ducret. L'année suivante, elle est aussi de l'aventure "Females" du Vienna Art Orchestra de Matthias Ruegg.
En 1990, elle rejoint le collectif Incidences où elle rencontre François Corneloup, Jean-Marc Padovani et Sylvain Kassap dont elle sera la contrebassiste dans plusieurs orchestres. En 1993, elle crée son propre groupe "Machination" avec la chanteuse Corin Curschellas, la trompettiste Ingrid Jensen, le guitariste Noël Akchoté et le batteur Peter Gritz et publie son premier disque pour Deux Z.
Régulière des Instants Chavirés, elle participe aussi aux expériences des nouveaux jazzmen et improvisateurs français comme Noël Akchoté et son groupe M.A.O. dans lequel elle joue du stick ou Benoît Delbecq avec qui elle crée Jacques et les Veuves joyeuses.
Elle enregistre avec Mike Cooper et joue avec Lol Coxhill aux Instants Chavirés ainsi qu'en trio avec Pat Thomas lors de la semaine "Les Films de ma Ville" au forum des Images (elle participe au disque avec Nathalie Richard et Pat Thomas).
Elle joue en trio avec Tony Hymas qu'elle rencontre pendant l'enregistrement du disque Buenaventura Durruti auquel elle participe assidûment (avec Benoît Delbecq, les comédiennes Nathalie Richard et Violeta Ferrer...).
Musicienne de conscience, elle s'investit aussi dans le projet Los Incontrolados (à Villeurbanne, Rabat, Luz-St-Sauveur et Sons d'Hiver).
Elle joue dans le trio de Tony Hymas et Mark Sanders (mémorable concert au Petit Faucheux de Tours) et avec ce même trio participe à deux expériences de musique et dessins avec Moebius qui pour la seconde (où Paul Clarvis remplace Sanders) dessine en direct sur la musique du trio.
Elle enregistre en duo avec Sylvain Kassap et fait partie des meilleurs groupes d'Yves Robert. Avec son frère Jacques, elle dédie une suite à leur frère écrivain.
Boulimique d'expériences, elle est invitée par la scène folk bretonne et rejoint l'exceptionnel groupe de Jacky Molard avec lequel elle enregistre et tourne.
Au festival Minnesota sur Seine, elle joue en trio avec Denis Colin et David King ainsi qu'en quartet avec Chris Thompson et les frères Bates.
Son deuxième disque en leader - dix ans après Machination - (avec François Corneloup, Hasse Poulsen, Christophe Marguet), portant le titre doucement prometteur Les temps changent sort en septembre 2007 chez Emouvance. On y trouve sa chanson fétiche "La complainte de la butte". Désordre, second opus du quartet, qui affiche une belle longévité, sort en 2013 chez Innacor.
Sa passion des chansons la conduit tout naturellement à enregistrer en duo avec Hasse Poulsen Busking (Innacor), album de reprises de mélodies des Beatles, de Leonard Cohen, Bob Dylan, Alanis Morissette, Feist, Stromae, Michel Berger.
|
|