Steve Argüelles
Steve Argüelles : batterie, électroniques
Né en 1963 à Crowborough dans le Sussex, , d’origine anglo-catalane, a étudié à l’école des beaux-arts de Byam Shaw et Chelsea avant de devenir rapidement l’un des batteurs les plus en vue de la scène britannique dès les années 1980 au sein de l’orchestre Loose Tubes qui révéla toute une génération de musiciens britanniques. Avec Django Bates, il fonde Human Chain, autre marqueur pour cette génération.
Doté d’un style unique fait d’innovations et d’une profonde culture de l’instrument (le choix des peaux), il joue avec Martin Speake, Dudu Pukwana, Gordon Beck, Don Rendell, Alexander Balanescu, Tristan Honsinger, Ig Henneman, Lee Konitz, ou Steve Lacy pour une série de duos mémorables. Il figure dans l’orchestre de Steve Beresford pour le disque de Kazuko Hohki Love in rainy days.
Les années 90 le voient aussi rejoindre un autre bourgeonnement, celui qui se déroule en France avec des musiciens comme Benoît Delbecq et Noël Akchoté. Les trois hommes créent the Recyclers, trio emblématique (comme disent les critiques spécialisés) de ce moment foisonnant. Deux disques sont réalisés qui devraient figurer dans toute discothèque soucieuse des signes d’évolution.
Steve Argüelles travaille également avec la chanteuse Corin Curschellas. On le retrouve avec Tony Coe qui l’apprécie particulièrement (dans son groupe ou un trio avec Delbecq pour Les Film de ma Ville), avec Marc Ducret dans Buenaventura Durruti, ou avec Tony Hymas pour la bande originale du film de Jean Pierre Sinapi Un arbre dans la tête.
Argüelles développe aussi à partir de cette période un goût pour l’électronique. Avec Benoît Delbecq, il constitue une paire qui va s’exprimer de bien des façons avec le duo électronique Ambitronix, le trio Manasonix (avec le bruiteur Nicolas Becker), en compagnie des chanteurs Katherine, Helena ou Ana Karina ou dans les orchestres de l’un et de l’autre (Crescendo in Duke de Benoît Delbecq par exemple).
Développant également ses talents de réalisation artistique, Steve Argüelles produit des enregistrements d’Omar Sosa, participe à Aimer ce que nous sommes de Christophe et crée les disques plush, témoins de l’extraordinaire diversité d’approche du batteur autant que de sa précision de choix.
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