Stéphane Cattaneo
Stéphane Cattaneo : dessinateur
C’est à Joinville-le-Pont, ville qui doit une partie de sa célébrité à une chanson interprétée par Bourvil, mais aussi cité de cinéma et de guinguettes, que naît le petit Stéphane Cattaneo le 13 février 1970 (jour anniversaire des naissances de Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec et de Georges Simenon).
Son père l’abonne au Journal de Spirou, ce qui constitue un véritable choc. Raymond Macherot, Franquin ou Will deviennent ses mentors. Ils seront rejoints à l’adolescence par le peintre Paul Klee. Stéphane Cattaneo s’adonne parallèlement à la bande dessinée et à une certaine forme d‘expression graphique abstraite. Passant ses vacances d’été dans la douceur de Ruillé-sur-Loir, il découvre furtivement l’univers de la famille Delafolie.
Remarqué par le scénariste Jean Annestay et le dessinateur Moebius, il participe à l’aventure du Philographe avec quelques étoiles de la bande dessinée comme Boucq et de nouveaux talents comme Stéphane Levallois ou Sylvie Fontaine. L’enthousiasme de Moebius à son endroit se manifeste d’autant lors d’une performance en commun à la galerie Stardom (qui fera l’objet de publication de cartes postales et de l’album co-signé avec lui My beautiful life).
En 1994, Cattaneo, qui clame haut et fort sa passion du jazz, participe au livret du disque de Tony Hymas et Barney Bush, Left for dead, avec une pléiade d’autres as de la plume et du pinceau franco belges ou indiens. Son image en noir et blanc sera coloriée en 2005 lors de la réédition de l’album.
En 1997, il publie sa première bande dessinée Entropie mon amour, une aventure de Slim, personnage dont les strips vont ponctuer à l’aube du XXIème siècle, le journal Les Allumés du Jazz après avoir également vécu une aventure dans Jazz Magazine (scénarisée par Jiair).
On le retrouve en 2005 dans l’album des 25 ans de nato, Le Chronatoscaphe, aux côtés de Johan de Moor, Boucq, Avril, Laurel, Efix, Daniel Cacouault… De l’appel de la Bretagne suivent une installation à la Roche Bernard et un attrait pour la peinture qui jaillit en plusieurs phases fort bien représentées par différentes expositions à New-York, St Paul (Minnesota), Helsinki, Edimbourg et Paris. Lors de ces présentations, il aime à improviser conjointement à la création musicale de musiciens. Il joue ainsi avec Nathan Hanson et Brian Roessler, Donald Washington, Eric Grávátt, Dean Magraw ou , Benoît Delbecq (on retrouve une de ses peintures dans l’album du pianiste Crescendo in Duke). Il s’est également produit avec Sylvain Luc et Médéric Collignon lors de Souillac en Jazz en 2009, en tournée bolivienne avec Émile Parisien et Vincent Peirani ou lors du prélude au Livioù festival à Douarnenez en 2013 avec Tony Hymas, Hélène Labarrière ou Jacky Molard. En son fief de la Roche Bernard, il est l’un de piliers du Rochois, café central de la vie locale où il exerce souvent le plaisir de peindre en direct. Avec Hymas and the Bates Brothers, lors de leur passage au Rochois en février 2013, ou de façon soutenue en compagnie de la paire Timothée Le Net et Mael Lhopiteau (Le bénéfice du doute) avec qui il forme une association régulière, sa peinture suit les développements de la musique : « D’une certaine dose de hasard naît un joli chaos dont on peut distinguer les grandes lignes de force : affrontements, contradictions, harmonies convulsives… des formes organiques sont apparues : animaux stupéfiants, paysages fantastiques, contrées mentales où règne l’entropie… mon rôle d’artiste consiste à les offrir en partage. Il s’agit de visions, dans un sens hypnotique, hallucinatoire, transcendant en somme ».
Son goût pour l’écriture le voit rédiger des articles sur des sujets qui lui tiennent à cœur, la musique, l’anarchisme, l'amour, le mouvement Occupy ou la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Cattaneo sur le Glob
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