Kid Dakota
Kid Dakota naît Darren Jackson en 1971 à Bison (350 habitants) dans le Dakota du Sud. À six ans, il étudie le piano sans grands résultats, à douze, réalise que jouer de la guitare et chanter dans un groupe de rock'n'roll est infiniment plus "cool" et les petits résultats affichent soudain des progrès.
C'est le moment des reprises de Poison, REM, Sabbath to Skynard lors des fêtes de fin d'année scolaire, bals populaires et autres surprises parties. Cette intense activité peut rapporter alors près de 500$ par prestation (ce qui est supérieur à ce qu'il gagne le plus souvent aujourd'hui note-t-il).
Etudiant au Collège St Olaf afin de passer son diplôme en théorie musicale, il change rapidement de discipline les cours étant trop tôt le matin et s'inscrit alors en philosophie. Découvrant la musique des Pink Floyd, il rejoint Round Trip, groupe de rock expérimental qui délivre à ses concerts un morceau de soixante minutes basé sur l'expérience de l'arrêt de l'acide. Il s'enthousiasme pour le jazz des années 60 et le groupe de noise rock anglais The Sundays.
En 1994, Darren s'installe à Minneapolis. Le canabis quotidien inspire, ce qui, allié à l'écoute des groupes Sebadoh, Smog et Pavement, incite créativement à un effort accru pour l'écriture de chansons. De 1995 à 1999, il vit successivement à Boston, Providence, Chicago et développe une obsession pour les orchestres Vu, The Jesus Lizard, Shellace, June of 44, Elliott Smith, Neutral Milk Hotel, Will Oldham, Wilco, Son Volt et Heroin. Il écrit alors environ 80 chansons pour la plupart non enregistrées.
An 2000, retour à Minneapolis pour créer Kid Dakota, nom-orchestre devenant nom-chanteur. Se fondant, dans cette nouvelle identité, il conserve son patronyme pour certaines activités de chanteur en d'autres ensembles et de production. Kid Dakota sort un premier album, So Pretty, en 2002. En 2004, le ténébreux The west is the future est consacré par la presse (« une sorte de Radiohead avec le cœur et l’âme en plus » Just Add Noise ) et en 2008, A winner's shadow confirme la place prépondérante du groupe sur la scène très dense du rock alternatif des Twin Cities. Avec Erik Appelwick (qui quittera le groupe en 2006), il fonde Camaro qui devient vite The Olympic Hopefuls puis The Hopefuls (The fuses refuse to burn en 2005 et Playing at the One-Seat Theatre en 2008). Avec Low, groupe de Duluth, il tourne aussi en Europe. En 2007, Kid Dakota figure dans le film de Melody Gilbert : Urban Explorers : Into the Darkness.
Ayant créé son propre studio, Shortman Studio, il est avec plaisir directeur artistique ou/et ingénieur du son d'une quarantaine d'albums depuis 2006 dont récemment ceux d'Aviette ou Fantastic Merlins.
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