Günter Sommer
Günter Sommer : batterie
Né le 25 août 1943 à Dresde, Günter Sommer fait partie des hérauts du jazz est-allemand. Comme tous ses compatriotes, il fait un solide apprentissage de musique classique avant de s'adonner au jazz avec les formations de Friedhelm Schönfeld ou le Manfred Ludwig Sextet. Il travaille aussi pour la radio est-allemande et tâte même du jazz rock avec le groupe SOK. Il étudie à l'Université Carl Maria Von Weber avant d'être tenté par la Free Music européenne.
La création du duo avec Ulrich Gumpert s'avère comme une fondation de ce qui va révéler l'identité forte d'un jazz est-allemand prolixe. Il joue aussi avec Joachim Kühn (qui passe à l'ouest) et fait cette autre rencontre déterminante, celle du saxophoniste Ernst Ludwig Petrowsky. Les musiciens de République Démocratique Allemande rencontrent, par le biais de FMP, les musiciens de Free Music allemands ou britanniques Peter Brötzmann, Alexander von Schlippenbach, Paul Lovens, Peter Kowald, Evan Parker ou Leo Smith avec qui il enregistre en trio avec Peter Kowald. La collaboration avec Leo Smith continue de nos jours.
La RDA n'est pas le pays d'où l'on sort le plus simplement, mais les ponts se construisent peu à peu. Günter Sommer se produit au festival de Moers en 1979 avec le groupe de Petrowsky. En 1981, il joue en France pour la première fois avec Louis Sclavis et John Lindberg au festival de Chantenay-Villedieu où il enregistrera son deuxième solo Hörmuzik Zwei.Il s'y produit également les années suivantes avec Sylvain Kassap et Didier Levallet (le trio existe toujours), Peter Brötzmann et le Bagad de Kemperlé (il fera une tournée est-allemande avec certains des sonneurs).
On le retrouve avec Kenny Wheeler, Radu Malfatti et André Jaume dans le quintet de François Méchali. Il joue au théâtre Dunois avec Fred Van Hove MLDD4 ou encore avec son quartet complété par Conrad Bauer, Petrowsky et Gumpert.
C'est la reformation du Zentral Quartet (qui ne reprendra son nom que lors de futurs enregistrements) avec Ascenseur pour le 28, référence directe au théâtre Dunois où il se produit fréquemment dans les années 80. Il joue en duo avec les piansites Cecil Taylor et Irène Schweizer ou encore avec le contrebassiste Barre Phillips. Il compose la "Transatlantic Freedom Suite Tentet" en 2009 avec en soliste des compagnons qui ont marqué son parcours.
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