Simon Goubert
Simon Goubert : batterie
Rennes est une ville de musique et 1960 l'aube d'une décennie d'explosion musicale internationale. C'est à Rennes, le 26 octobre 1960, que naît Simon Goubert. Enfant, il pratique le piano et choisit la batterie à l'âge de 10 ans. Après des études aux conservatoires de Rennes, puis de Versailles où il se consacre à la percussion classique avec Sylvio Gualda, il fait ses débuts dans l'Ensemble Polyphonique de l'ORTF.
Le démon de la nuit l'appelle et le voilà familier du club Le Riverbop où il rencontre les batteurs Jacques Thollot, Aldo Romano, Bernard Lubat et Christian Vander qui l'incitent à faire le bœuf à chaque fois que cela est possible. Simon Goubert devient alors, encore adolescent, l'une des figures du mythique club parisien. Il s'inscrit dans cette lignée de batteurs français comme, en quelque sorte, le dernier héritier de Kenny Clarke. Il joue dans les formations de Philippe Petit, Emmanuel Bex. Dès lors, on ne compte plus les rencontres et les enregistrements : Steve Grossman, Francis Lockwood, Sonny Fortune, René Urtreger, Florin Niculescu, Stafford James, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé, Jacques Vidal, Harold Danko, Jacky Terrasson, Bireli Lagrène, Michèle Hendricks, Riccardo Del Fra, Joachim Kühn, Rick Margitza,Malcolm Braff, Philip Catherine, Siegfried Kessler, Dave Liebman, Eric Le Lann, Jean-François Jenny-Clark, André Persiany, Kim Parker, Steve Potts, Babik Reinhardt, Mal Waldron, Michel Edelin, Laurent De Wilde, Didier Levallet, George Mraz, Andy Emler, Eddie Henderson, Gordon Beck, François Janneau, John Hicks, Ira Coleman, Andy Laverne, Manuel Rocheman, James Carter et bien sûr Michel Grailler et Alby Cullaz avec qui se crée une de ces complicités si spécifiques au jazz attestée en 1990 par It Was A Very Good Night.
En 1983, Christian Vander l'invite (aux claviers) dans le groupe Offering, puis Magma. En 1991, il signe son premier album Haïti pour les disques Seventh où mieux que ses qualités de batteurs se révèlent celles d'un fin compositeur, ce qui ne fera que se confirmer au fil de ses disques.
Dans les années 2000, on le retrouve fréquemment dans diverses formations avec la pianiste Sophia Domancich. Il joue aussi dans le trio de François Corneloup avec Hélène Labarrière, participe à La commune avec Emmanuel Bex et Mike Ladd, à la création de Patrick Molard CEol Mor, puis à l'album Thollot in Extenso en quartet avec François Jeanneau, Sophia Domancich et Jean-Paul Celea. En 2017, à l'occasion d'une invitation du festival de la CNT, il joue dans le trio de Tony Hymas avec Hélène Labarrière (transformé en quartet avec Jacky Molard), puis à Treignac et Tarnac dans un autre trio avec Hymas et Catherine Delaunay.
En 2019, Simon Goubert signe un très remarqué et aussi autobiographique que pointé vers le futur album au titre fort résonnant : Nous verrons…
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