Barney Wilen
Barney Wilen : saxophone ténor et soprano
Barney Wilen avait à peine 10 ans lorsqu’il découvrit le saxophone. Il apprit à en jouer très vite et très vite il acquit une envergure et un talent suffisants pour accompagner les grands : à 17 ans, il enregistre avec Roy Haynes et Jay Cameron. C’était en 1954.
Depuis lors, son saxophone et lui ont fait carrière commune : du bebop à un style proche de la musique contemporaine, en passant par le jazz rock et le free jazz dans les années 60, les expériences ont été nombreuses et n’ont pas manqué d’intérêt. Apparaissant et disparaissant tour à tour de la scène internationale, Barney Wilen s’est en quelque sorte fait désirer par un public curieux qui, au fil des années, en a fait un personnage légendaire et imprévisible : dans les années 55, star du bebop, il joue avec les musiciens phares de l’époque, Bud Powell, Thelonious Monk, Dizzy Gillespie, Milt Jackson, J. J. Johnson, John Lewis… et surtout Miles Davis avec lequel il enregistre la musique du film Ascenseur pour l’échafaud et qu’il accompagne lors d’une grande tournée européenne en 1959, jouant également cette même année au légendaire Festival de Newport.
Au faîte de la gloire, il s’éclipse plusieurs années durant pour revenir en 1962, comme l’un des leaders du free-jazz européen.
Puis, six ans de voyage le sensibilisent et l'initient aux traditions pourtant très secrètes du monde africain. De cette période, il nous reste l’album Moshi où se rencontrent le jazz et les musiques africaines captées à leur source.
En 1968, Il enregistre Le destin tragique de Lorenzo Bandini, dédié au célèbre coureur, sur fond sonore de circuit automobile.
Il réitère cette association auto-jazz lors de la 13ème édition de l’Europa Jazz Festival du Mans en 1991.
C’est avec la publication sur disque de ce concert que Barney Wilen inaugure la collection Wan + Wan des disques nato.
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