Ali Farka Touré
Ali Farka Touré : chant, guitare
Né à Kanau le 31 octobre 1939, un petit village situé sur le fleuve Niger au Mali, Ali Farka Touré s'est imposé rapidement comme lien indispensable entre la musique d'Afrique de l'Ouest et le blues américain.
Enfant, alors qu'il est affecté aux champs (il n'est pas scolarisé), il pratique quelques instruments comme le gurkel, le njarka ou le luth ngoni. Un concert de Fodéba Keïta en 1956 produit un grand effet sur lui et il accentue son activité de musicien alors qu'il est chauffeur.
En 1960, il crée son premier groupe, La Troupe 117, qui rencontre un certain succès par tout le Mali. Son premier disque Farka sort en 1976. Dans les années 80, il rencontre la maison de disques britannique World Circuit avec qui il va enregistrer une dizaine d'albums. Il se produit avec John Lee Hooker pour la télévision britannique, passage qui a un effet très fort chez nombre de musiciens ayant vu cette séquence.
C'est aussi elle qui décide de sa participation aux Voix d'Itxassou de Tony Coe. L'enregistrement aura lieu en 1989 au studio Acousti à Paris et la rencontre entre Tony Coe et Ali Farka Touré reste un mémorable moment d'échange musical et humain et de tentative (fructueuse) par chacun de comprendre l'autre. Ali Farka Touré adaptera pour l'occasion une chanson Erythréenne arrangée par le clarinettiste à laquelle il ajoutera ses propres paroles.
Il tourne beaucoup en Europe, USA et Japon et rencontre Ry Cooder avec qui il enregistre le classique (et best seller) Talking Timbuktu. Il joue aussi avec Taj Mahal.
En 1997, au fait d'une carrière exemplaire, il souhaite s'engager davantage dans la vie de son village Niafunké, situé au sud ouest de Tombouctu. Il participe à l'installation de pompes à eau pour irriguer les champs et devient maire sur une liste Union pour la république et la démocratie. Le disque Niafunké, qui explique la vie du village sort en parallèle. Le 7 mars 2006, atteint d'un cancer des os, il disparaît à Bamako.
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