Jean-Jacques Avenel
Jean-Jacques Avenel : contrebasse
Né le 16 juin 1948 au Havre, Jean-Jacques Avenel fait son apprentissage de la contrebasse en autodidacte. Lors d'un stage au Havre animé par Steve Lacy, il se trouve être le seul bassiste. La rencontre est capitale et Avenel aménage à Paris.
Kent Carter lui propose de remplacer Beb Guérin aux côtés de la chanteuse Colette Magny en 1972. Il accompagne également Steve Waring et participe au Newtone Expérience des frères Portal avec qui il enregistre pour la première fois. Évidemment sensible à la musique des musiciens américains vivant à Paris, il côtoie les membres du quartet de Frank Wright, donne le tempo à Noah Howard et participe au trio Pinch avec Kent Carter et Irene Aebi. Steve Lacy l'invite comme deuxième bassiste aux côtés de Kent Carter dans le disque Dreams en 1975. En 1977, il joue également de la kora, instrument qu'il affectionne dans le quatrième disque du saxophoniste pour Saravah The owl.
En 1981, il remplace Kent Carter dans le groupe de Steve Lacy qu'il ne quittera plus (ils enregistreront ensemble plus d'une vingtaine d'albums). La fin des années 70 où on l'entend aux côtés de Raymond Boni, Alain Pinsolle, Claude Bernard, est également le moment d'une rencontre importante avec un autre saxophoniste qui marque la période, Daunik Lazro. Ils se produisent d'abord en quartet (avec François Méchali et Jacques Thollot) ainsi qu'en duo. À la même époque, Avenel est également contrebassiste de l'Intercommunal de François Tusques.
Avec Tusques, ll est membre de l'éphémère quartet de Jacques Coursil (Muhamad Ali à la batterie) qui se produit à Dunois et à Chantenay. À Chateauvallon en 1977, il est membre du quartet d'Itaru Oki avec Jacques Thollot et Claude Bernard. Il joue avec la chanteuse Tiziana Simona, le trompettiste Laurence Butch Morris, le violoncelliste Tristan Honsinger ou le trio du pianiste Zool Fleischer.
Sa fidélité à Steve Lacy ne l'empêche pas de développer d'autres expériences avec Hans Kennel, David Murray, Jean-Louis Méchali, Antonio Farao, Archie Shepp, François Raulin, Michel Edelin ou le chanteur Pierre Akendengué.
Autre rencontre décisive, celle du pianiste Benoît Delbecq avec qui il se produit dans diverses groupes (trio, quintet). L'Afrique le passionne et il trouve l'occasion d'affirmer son jeu de Kora aux côtés de Yakhouba Sissokho. Jean-Jacques Avenel publie Waraba en 2004, son seul en tant que leader. Sissokho fait partie de l'aventure ainsi que Lansiné Kouyaté, Moriba Koïta et Michel Edelin.
Il enregistre avec Mal Waldron en 2002 l'album One more time.
Contrebassiste recherché, garant tant au niveau du jeu que du son d'une sorte de passerelle entre divers états du jazz, il forme également un trio avec Sophia Domancich et Simon Goubert (Drag), joue avec le hauboïste Jean-Luc Fillon, le saxophoniste François Carrier, le pianiste Achille Gajo, et son compagnon du groupe de Lacy le batteur John Betsch.
En 2011, il prend part au Crescendo in Duke de Benoît Delbecq et en 2012 participe à la première du projet sur scène à Sons d'Hiver avant de s'associer à la création d'un projet unique unissant le trio Delbecq à Josh Abrams et David Boykin au musée du Quai Branly.
Le 11 août 2014, à 66 ans, il décède des suites d'un éprouvant cancer.
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