Catherine Delaunay
Catherine Delaunay : clarinette, cor de basset, accordéon, scie musicale
Née lors de cette fameuse année 1969 du côté de St Malo, Catherine Delaunay a grandi en Bretagne où elle a commencé la clarinette à l’âge de 6 ans. Elle s'inscrira au Conservatoire de Rennes.
En 1989, elle rejoint à Lyon, le CNSMD où, de 1989 à 1995, elle fait au travers de ses professeurs, une série de rencontres marquantes telles celle de Jacques Di Donato. Titulaire du Diplôme National d'Études Supérieures Musicales, elle a également étudié avec Gilbert Amy et Jean-Claude Veilhan avec qui elle participera au disque Mozart et l'ami Stadler. Parallèlement à une formation classique assurée, sa curiosité l'amène vers d'autres univers. Elle participe à des projets de Marc Perrone, Laurent Dehors et Alain Blesing.
Elle est alors fortement aspirée par le jazz et la musique improvisée et joue avec Claude Tchamitchian, Bruno Tocanne, Régis Huby, Luc Le Masne, Serge Lazarevitch, Daniel Goyone, Edouard Ferlet. Elle participe au projet Nuit américaine de Lambert Wilson. Compositrice, elle crée le mimodrame Sois patient car le loup, basé sur les poèmes de Malcolm Lowry. On y retrouve John Greaves, Isabelle Olivier, Thierry Lhiver et Guillaume Séguron.
Catherine Delaunay forme un duo avec le saxophoniste Pascal Van den Heuvel avec qui elle publie Le chien déguisé en vache. Le duo se transforme volontiers en trio par la grâce du guitariste Sébastien Gariniaux pour la Guinguette à Pépée, ensemble musette.
Danse, invention théâtrale et cinéma sont des disciplines auxquelles elle aime mêler la musique, avec la compagnie Les Décisifs de la danseuse Clara Cornil pour Haïkus et Concert chorégraphique ou avec la compagnie Tomassenko de Belgique pour la pièce Le jour de l'envol ou encore avec la création de musique pour L'homme à la caméra de Dziga Vertov.
Pour le cinéma, elle se fait interprète des compositeurs Riccardo Del Fra (Un couple épatant de Lucas Belvaux), Sébastien Souchois (Un petit jeu sans conséquence de Bernard Rapp).
Le chant constitue une part importante de sa culture (elle a travaillé avec l'ensemble vocal de Bernard Têtu), ce qui se transmet aussi par un goût profond de la mélodie jouxtant celui de l'invention. Appréciant la fanfare, elle forme Y'en a qui manquent pas d'air. Elle continue également l’exploration du répertoire classique (Brahms, Debussy ou Berg).
En 2014, elle crée au festival de Nevers, une suite intitulée Jusqu'au dernier souffle à partir des lettres des soldats de la guerre de 14-18. Elle réunit pour ce faire un ensemble avec la pianiste Sandrine Legrand, le comédien Yann Karaquillo, l'altiste Guillaume Roy, le contrebassiste Guillaume Séguron, le joueur de serpent et de sousaphone Christophe Morisset et le guitariste Pierrick Hardy.
La même année se forme un nouveau trio avec Guillaume Séguron et le batteur des Twin Cities Davu Seru. Ensemble, ils enregistrent La double vie de Pétrichor et en 2015 prennent les routes de Bretagne et de Corrèze qu'ils retrouveront en 2016 à l'occasion du festival Kind of Belou à Treignac en compagnie du saxophoniste Donald Washington puis à Tarnac pour un mémorable ensemble où s'ajouteront, outre Donald Washington, les saxophonistes Nathan Hanson et Pascal Van den Heuvel et le contrebassiste Doan Brian Roessler.
On la retrouve dans les orchestres de Claude Tchamitchian (Need Eden) et Marc Ducret (MacBeth).
La poésie ancrée dans le réel est une fibre essentielle du jeu de Catherine Delaunay, clarinettiste apte à rendre le chant d'une complexité d'émotions, d'une intensité amoureuse.
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