Fat Kid Wednesdays
Michael Lewis : saxophones Adam Linz : contrebasse JT Bates : batterie
« Je ne savais pas qu'on pouvait encore jouer comme ça, avec cette ferveur qui a allumé tant de héros du jazz ».
François Tusques
Michael Lewis, Adam Linz et JT Bates, trois gamins des Twin Cities (Minneapolis-Saint Paul) se sont rencontrés à l'école en créant tout jeunes Fat Kid Wednesdays.
Sans arrière-pensée et avec une liberté que l'on croyait oubliée, les trois gaillards font les beaux soirs du Clown Lounge ancien tripot de l'époque prohibition qui voit briller la jeune garde des villes jumelles. Si chacun a d'autres occupations (Michael Lewis joue avec Happy Apple, Fog et Red Start, Adam Linz avec George Cartwright et Oliver Lake, JT Bates avec Anthony Cox ou Poor Line Condition), Fat Kid Wednesdays est leur base, l'endroit du serment de ces jeunes mousquetaires.
À contre-courant de l'idée (si bien) reçue que le jazz n'aurait plus d'avenir qu'à ses frontières, les trois musiciens de Fat Kid prennent le risque fou de « croire » dans les vertus d'éternelle régénérescence de cette musique. Refusant la plupart des options de ceux qui continuent de « jouer le jeu » du jazz (distanciation maniériste, déférence académique) les Fat Kid (re)trouvent naturellement quelques valeurs essentielles (lyrisme, énergie vitale, engagement) et signent une musique qui à force de s'ancrer dans l'instant touche à l'intemporel. C’est sans aucun doute ce qui les a fait décrire par un critique comme étant « l'incarnation de l'exact espoir que le jazz peut porter dans sa force totale et sa signification pleine dans un Monde troublé. » Fat Kid a joué avec Evan Parker lors de l'édition 2005 de Minnesota sur Seine et, lors de la dernière édition, avec le groupe de chanteuses marocaines B'net Houariyat. Celles-ci les ont invités au Maroc en retour.
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